mardi 29 juillet 2014

Renaissance

Ceci est la seconde mouture du blog Limbes ; la première ayant été purement et simplement détruite par un acte de vandalisme inqualifiable : notre compte Google a été piraté, par des individus aussi dépourvus de scrupules qu'impossibles à identifier, la Toile offrant au Mal un champ de possibilités quasi infini pour se dissimuler et frapper de la plus traîtreuse façon. Suite à ce regrettable incident, qui aurait pu avoir des conséquences autrement graves, puisque c'est toute une partie - mais une partie seulement ! - de notre vie qui nous a été volée, notre boîte à messages, avec toutes les adresses des contacts que nous avions pu créer au fil du temps, et qui sont maintenant perdus à jamais, a été supprimée, ainsi que notre blog, Limbes. Ce sont donc des mois de travail qui ont été annihilés, car nous n'avions pas eu la présence d'esprit de sauvegarder la plupart des articles publiés, personne ne nous ayant averti qu'un tel cataclysme était possible. Ceci est en soi intéressant. Car si les vandales de la Toile frappent en apparence au hasard, mus par des intérêts exclusivement matériels, il n'en reste pas moins que les personnes les plus susceptibles de pâtir gravement d'une telle attaque sont celles qui, comme nous, sont le moins au fait des technologies modernes et de leur complexe utilisation, les plus démunies face à l'artificielle et fallacieuse complexité du monde moderne en général, celles dont les préoccupations, en raison même de leur caractère hautement spirituel, sont les plus éloignées de ces vanités hyper-matérielles, et qui, par la même, prêtent le plus le flanc aux attaques de cyber-pirates à la pointe du progrès et de la modernité. Le hasard n'est donc, ici comme partout, qu'une apparence, et nous ne craignons pas de nous avancer en affirmant que cette catastrophe épouvantable, qui nous atteint de plein fouet, contribuant à saper un peu plus un moral déjà bien précaire, n'est qu'un épisode de plus de la bataille tragiquement inégale qui oppose le résistant isolé et fatigué que nous sommes à la totalité écrasante de cette machine de mort et d'aliénation à tous les sens du terme qu'est le monde moderne.
Mais pour cela même que cette avanie s'inscrit dans une fatalité parfaitement logique et structurée, nous sentons que notre devoir est de ne pas nous laisser abattre, et de continuer envers et contre tout notre pénible labeur ; nous mettons donc sur pied cette nouvelle version de Limbes, plus épurée que la précédente, il est vrai, plus axée encore sur l'essentiel, car il va de soi que nous sommes chaque jour plus désabusé et plus fatigué d'avoir à dénoncer, dans l'indifférence générale, les malversations et escroqueries intellectuelles de la modernité, particulièrement dans le domaine de l'islam, religion défigurée, dénaturée, rendue méconnaissable à force de distorsions conscientes ou inconscientes opérées par ceux-là même qui se présentent comme ses gardiens et ses défenseurs les plus féaux.
Il va sans dire que, aussi ingrate que soit notre tâche, et aussi révoltante soit la contemplation, jour après jour, de l'immense arnaque que constitue de plus en plus l'islam institutionnel, et malgré la tristesse et l'écoeurement dont nous sommes accablé, dénoncer verbalement cette prévarication est notre seul exutoire, et pour ainsi dire la seule jouissance - lugubre - qui nous soit permise, et c'est pour quoi nous l'accomplirons non sans une certaine délectation morose. Car nous savons qu'au fond, l'indifférence de l'ennemi n'est que feinte, et qu'en réalité, si puissants soient-ils, tous ces triomphants, imams et fuqahâ appointés, réformateurs éradicateurs de traditions séculaires et pseudo-intellectuels médiatiques piétineurs de toute intellectualité véritable, nous savons bien qu'ils nous craignent, qu'ils redoutent comme la peste les rares, les très rares voix ténues, éparses, capables d'assener la rude vérité de leur imposture patentée.
C'est pourquoi, tel le phénix, nous ne nous lasserons jamais de renaître de nos cendres, et tel le termite, nous poursuivrons inlassablement notre travail de sape...

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